| 2024, L’ÎLE SAINT DENIS ZAC de l’Ecoquartier fluvial de l’Île Saint-Denis (93) |
| VILLAGE DES ATHLÈTES DE 120 CHAMBRES – PHASE JOP 2024 ALL SUITES HÔTEL PARIS PLEYEL L’ÎLE-SAINT-DENIS (140 CHAMBRES) – PHASE HÉRITAGE |
| ARCHITECTE – AAVP |
| ARCHITECTE INTÉRIEUR – CLEMYO |
| BE – GUSTAVE – ECOTECH – ARCADIS – ACCES – SCOPING |
| GOUVERNANCE – PLAINE COMMUNE – L’ÎLE SAINT-DENIS PLAINE COMMUNE DÉVELOPPEMENT – LA SOLIDEO – PARIS 2024 |
| ARCHITECTE URBANISTE – PHILIPPON KALT |
| PAYSAGISTE DE LA ZAC – ATELIER VOLGA |
| MOA – GROUPE PICHET + LEGENDRE IMMOBILIER |
| 12,5 M€ HT – 4 476 M² SDP |
| Label E3C1 – Clé verte |
| ENTREPRISE – LEGENDRE – RUBNER – WILTECH – HIGH POINT – SEICLIM – FINELEC MTECHBUILDS – ETMB |
| Construction bois & béton, béton préfabriquée, membrane EPFE |
| PHOTO @LUC BOEGLY @NICOLAS TROUILLARD @CAROLINEBLEUX |
Pile là, il y avait l’angle Nord-Est des immenses entrepôts du Printemps où travaillaient nombre d’Ilodionysiens. A sa place, il y a aujourd’hui un hôtel de 140 chambres, des équipements et des immeubles des 22 hectares de l’écoquartier Fluvial, dont la conception commence par un schéma directeur en 2006 (Philippon Kalt, urbanistes) et les travaux, courant 2016. Sans doute est-ce l’une des réalisations urbaines les plus abouties de ces dernières années, accélérée par les Jeux olympiques.
L’hôtel ? Difficile d’être mieux situé. Autour, des plantations, une grande noue (Atelier Volga), la Seine, le débouché de la passerelle tendue vers le village des athlètes côté Saint-Denis, un positionnement en articulation avec la petite place où trône la Cité des arts urbains de Farid Azib et, à un jet de pierre, de l’exosquelette signé Martin Duplantier d’un parking-silo tout en muscles de béton brut.
Comme pour toutes les architectures du village, aux premières heures du projet, la Solideo rêve de bois en structure, en façade. Folles ambitions. Il a fallu en rabattre, question de coût, de temps, de normes, de disponibilité du beau matériau et revenir au cher béton. Pour Vincent Parreira, c’est l’occasion d’inventer avec les contraintes et de s’en jouer. Les quatre façades de son hôtel sont à structure et parement bois, derrière règne le béton. Les façades d’abord. Pleines d’astuces, elles croisent géométrie et perturbation de son ordonnance par un jeu d’arcades à rez-de-chaussée, toutes les mêmes, mais ornées de marquises/lambrequins en tôle d’alu perforé, plus ou moins baissées comme des paupières.
Au-dessus, le quadrillage de la structure bois serre de près un double modèle de fenêtres, au rythme alterné, séparées par un nombre varié de panneaux bois dont la pose à clins introduit de légers biais dans la verticale. L’intérieur ne se voit que la nuit. A l’inverse, du hall, des salons, le regard file vers l’extérieur. Dès l’entrée franchie, règne le béton. Les chambres calées en périphérie, place au vide central d’un atrium éclairé tout là-haut par deux dômes de PTFE. L’occasion de voir et d’être vu des escaliers jetés dans le vide, d’arpenter un belvédère sans fin, en plein opéra piranésien.
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